Lorsque vous étiez enfant vous regardiez probablement le dessin animé « La Famille Pierrafeu » en pensant à quel point ce serait génial d’avoir un robot majordome. Ou trouviez le T-800, interprété par Schwarzenegger, super cool dans Terminator 2. Hasta la vista, baby ! Ou peut-être penchiez vous plus du côté des Transformers : une race de robot extraterrestre qui se transforme en camions, en automobiles et en avions de chasse captivait peut-être votre imagination.
La vérité est que la robotique est tout simplement passionnante. Et plus vous en apprenez sur ce monde, plus votre intérêt grandit. En effet c’est fou de se dire qu’il n’y a pas si longtemps, les robots ne pouvaient même pas monter les escaliers ! Eh bien, certains le peuvent maintenant, et ne se limitent pas qu’à ça, d’ailleurs. Certains peuvent tenir une agréable conversation autour d’une tasse de thé (bien sûr, ce ne serait pas eux qui boivent le thé, à moins que ce soit de l’« Earl Grey huile moteur »…).
C’est bien plus que ne fait le robot Jeeves. Jeeves-2000, le robot majordome, peut aller se rhabiller. Mais d’autres robots offrent des possibilités bien plus utiles. L’évolution qu’entame ce domaine est aussi impressionnante qu’elle est source d’inquiétude.
Le possible rôle des robots à l’avenir
Les auteurs de science-fiction du milieu du XXe siècle ont imaginé des mondes où les robots seraient au service des humains, par exemple pour combattre nos guerres à notre place, nettoyer nos maisons, réparer les vaisseaux spatiaux dans l’espace et peut-être même nous aider à choisir notre tenue pour nos sorties mondaines.
Isaac Asimov (un grand nom du monde de la science-fiction) a écrit une série de livres sur les robots où il énonçait les trois lois qu’ils devaient suivre. Il est arrivé à la conclusion que les robots devaient agir « éthiquement » sous peine de s’exposer à des dangers. Une peur que l’on retrouve auprès d’un grand nombre de personnes. Pensez à tous les films dystopiques mettant en scène des robots dans le rôle des ennemis. Asimov a donc énoncé ces lois :
Première loi : Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger Deuxième loi : un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la première loi. Troisième loi : un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’entre pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi.
Pourquoi est-ce important ? Parce qu’on prédit qu’un jour les robots pourront penser par eux-mêmes et développeront leur sensibilité grâce à l’apprentissage automatique. Ils pourraient de ce fait en arriver à se demander si les humains sont réellement nécessaires. En ce qui concerne la sensibilité, un employé de Google est convaincu que ce jour est déjà arrivé, incarné par un chatbot (bien que beaucoup ne soient pas d’accord). Les critiques disent qu’il s’agit simplement du mimétisme permis par le fait que l’IA parcourt Internet pour absorber l’information, et reproduire notamment la façon dont les gens parlent et posent des questions.
Mais réfléchissez à ce scénario : imaginez que vous parlez à deux personnes sur Internet sans les voir. Dans le cadre par exemple d’un échange banal avec un employé du service client d’un magasin quelconque. Vous discutez avec deux « personnes », mais l’une est en fait un robot. Et vous ne pouvez pas déterminer laquelle est la personne en chair et en os et laquelle est un robot, quelles que soient les questions que vous leur posez. Est-ce que cela veut dire que l’apprentissage automatique est extrêmement puissant ou que la sentience a effectivement été atteinte par une IA ? C’est une question intéressante à étudier.
Qu’est-ce qu’un robot ? Quels sont les liens avec l’IA et l’apprentissage automatique ?
Les robots sont définis comme des machines capables d’effectuer des tâches en autonomie ou en semi-autonomie. Les niveaux de production des voitures ont augmenté lorsque des bras robotisés ont été ajoutés à la chaîne de production. Ils sont plus efficaces que les humains, capables de suivre des instructions simples programmées permettant d’accélérer efficacement le processus, sans jamais se fatiguer. Sauf pour leur entretien, il n’y a pas besoin de temps d’arrêt. Pas étonnant que les employeurs potentiels investissent beaucoup initialement pour économiser sur le long terme. Ces bras sont autonomes, font le travail pour lequel ils ont été programmés sans avoir besoin de contrôleurs. Mais ce sont des robots basiques qui existent depuis les années 80. Ils se contentent de suivre un ensemble d’instructions codées.
Là où les robots deviennent intéressants, c’est quand leur autonomie porte sur un autre domaine : l’apprentissage automatique. L’apprentissage automatique est ce qui permet à l’intelligence artificielle d’un programme ou d’un robot (une « entité » ou un programme indépendant qui existe sur Internet en tant qu’être autonome), ou encore à un robot, de s’améliorer avec le temps. Le code est écrit de façon à ce qu’il améliore continuellement les performances du robot. Par exemple, Deep Blue, le superordinateur qui a vaincu un grand maître des échecs (Garry Kasparov) lors d’un match, l’a fait grâce à des avancées substantielles dans l’apprentissage automatique. L’ordinateur, pendant l’un de leurs matchs, a effectué un coup si inattendu et intuitif que le grand maître russe l’a accusé d’être truqué.
Il a dit que la seule explication était qu’un autre grand maître en était à l’origine. C’était une accusation totalement infondée. En fait, il s’agissait de la première forme d’apprentissage automatique faisant montre d’intuition dans la stratégie. Le fait que Kasparov, dans un moment de colère, ait accusé Deep Blue de tricherie est un énorme compliment à l’équipe de programmeurs qui a fabriqué et codé l’ordinateur. Aujourd’hui, même le meilleur maître des échecs au monde perdra toujours face à une application correctement programmée sur smartphone.
Ensuite, au milieu des années 2010, un ordinateur a réussi à battre un grand maître au jeu de go, chose que l’on pensait complètement impossible. Le jeu de go est un ancien jeu de stratégie chinois où l’on utilise des pièces simples et unitaires. Il est joué en plaçant les pièces sur le plateau avec de nombreux points d’intersection dans l’objectif d’entourer les pièces de l’adversaire. Si un encerclement se produit, les pièces de l’adversaire sont retirées et le territoire est annexé. Cela augmente le score global du joueur et celui qui a conquis le plus de territoire quand plus aucun mouvement n’est possible remporte la partie. C’est considéré comme un jeu très intuitif :
« Alors que les règles baroques des échecs n’auraient pu être créées que par les humains, les règles du jeu de go sont si élégantes, naturelles et d’une logique si rigoureuse que si des formes de vie intelligentes existent ailleurs dans l’univers, elles jouent presque certainement au Go. » – Edward Lasker
Cela est en grande partie dû au fait que l’apprentissage automatique avait fait de tels progrès que les ordinateurs pouvaient désormais prendre de vitesse les humains aux plus hauts niveaux tactiques et stratégiques. Et ce grâce à l’apprentissage adaptatif. Ce qui pose la question de savoir quand l’IA développera une conscience propre.
Nous devons pouvoir y répondre afin de prévoir l’avenir du monde du travail. Où serons-nous dans 20 ans ? Nous avons tous peur que les robots ou l’IA nous remplacent dans notre travail. Même dans les industries longtemps considérées comme irremplaçables par les robots, telles que les agences de création, les robots et l’IA développeront de plus en plus une intelligence créative. Une bonne idée, c’est souvent la combinaison de deux autres. L’IA est capable d’une telle performance. Les machines peuvent créer leur propre musique (mais pas encore les paroles), et avec juste quelques mots-clés, elles sont capables de réaliser des œuvres d’art à part entière.
D’un autre côté, nous devons rester optimistes. Ce n’est peut-être pas une mauvaise chose que les robots réalisent des tâches ingrates à notre place. Peut-être que s’ouvre une nouvelle ère plus égalitaire pour le monde du travail.
La nouvelle classe ouvrière
Vous voulez un sol propre sans avoir à vous retrousser les manches ? Des robots simples et peu onéreux peuvent vous décharger de cette tâche pénible. De forme circulaire et équipés des roues, ils roulent sur votre sol avec des capteurs qui détectent les objets, comme votre canapé ou votre enfant de trois ans jouant avec ses jouets en bloc.
Son fonctionnement et sa forme sont simples. Mais qu’il est mignon de le voir se déplacer dans la maison pour remplir sa mission ! De plus, il est bien plus intelligent que le robot pour le nettoyage de votre piscine. Il utilise des algorithmes pour se faire une idée de son environnement et apprend ainsi comment se déplacer le plus efficacement possible. Au fur et à mesure qu’il s’habituera à votre maison, son nettoyage sera de plus en plus efficace, car il aura cartographié les différentes pièces. Ce type de robot existe aussi sous forme d’aspirateur. Parfait pour nettoyer la poussière dans votre bureau et bénéficier d’un environnement de travail propre et agréable. En ce sens, nous connaissons déjà la « nouvelle classe ouvrière », qui est amenée non seulement à faire partie de notre quotidien, mais aussi à s’améliorer. Peut-être que notre véritable robot majordome ne tardera pas à faire son apparition après tout. Toutefois, même avec tous les impressionnants mouvements grâce leurs capteurs, ce ne sont finalement que des machines plates et rondes avec des roues. Elles ne peuvent pas monter les escaliers pour accéder à la moquette de votre chambre à coucher. Pourtant, il existe aujourd’hui des robots bien plus mobiles, capables d’actions remarquables.
Le ninjutsu devient cybernétique
Avez-vous déjà regardé ces films de ninja où des assassins et autres mercenaires japonais font des sauts périlleux, tournent en l’air et atterrissent habilement sur leurs pieds ? Il existe des robots qui peuvent faire la même chose. Vraiment. À une époque, les gens pensaient qu’il était impossible pour les robots de monter les escaliers. Maintenant, ils peuvent non seulement porter des charges dans les escaliers, mais aussi probablement remporter la médaille d’or olympique en cheval d’arçons. Immense avantage : tant qu’ils ont de la batterie, ils ne se fatiguent jamais. Imaginez toutes les applications possibles ! D’une part, nous pourrions avoir une toute nouvelle catégorie de sports, où les robots rivalisent avec les meilleurs athlètes du monde. Un peu comme l’exemple des échecs et Deep Blue de tout à l’heure. Néanmoins, il s’agirait d’une activité physique. Toutefois, nous ne sommes pas sûrs qu’un boxeur poids lourd se réjouirait à l’idée de s’engager dans un combat contre un bot ninja. Mais il serait amusant pour les enfants d’aller faire du skate avec leur nouveau copain métallique au skatepark du quartier (imaginez les tours que Skate Bot pourrait faire !). Vous seriez étonnés de constater tout ce que ces droïdes peuvent faire de nos jours. Jetez un coup d’œil :
Robots sociaux : maintenant tout le monde peut avoir des amis !
L’IA jouera un rôle majeur dans l’avenir de la robotique en donnant lieu à des robots entièrement autonomes capables de raisonner et de penser à leur programmation de façon indépendante (grâce à des améliorations dans le domaine de l’apprentissage automatique, par exemple). En fait, la programmation des robots consiste actuellement à leur faire accumuler des données dont ils tirent des enseignements. L’IA est capable d’apprendre des millions d’expériences de plus que vous dans votre propre domaine tout au long de votre vie. C’est comme ça que l’humanité a perdu au jeu de go face à une IA. Comme tous les apprentissages, la sociabilité s’améliore à force de répétition et cela peut également être reproduit. Vous pouvez en voir les résultats en action ici, vous serez probablement stupéfaits :
Comme vous pouvez le constater, on aurait dit un robot tout droit sorti de Star Trek. Conçu pour imiter les expressions faciales, ce robot a bluffé la foule avec son imitation d’un visage humain. Le plus fort cependant, c’est sa capacité à répondre aux questions naturellement et sans difficulté. Si nous en sommes là maintenant, imaginez où nous serons dans vingt ans.
Il est temps de participer à la révolution robotique.
C’est toujours le programmeur qui a le contrôle ultime de ces robots. Bien sûr, ce niveau de contrôle diminue lentement d’année en année. Mais sans un programmeur pour inculquer à une IA la capacité d’apprendre des données et des expériences, nous n’aurions pas l’apprentissage automatique. Sans apprentissage automatique, il n’y a pas de robots sociaux géniaux avec lesquels discuter, pas d’IA qui nous apprendrait à mieux jouer au jeu le plus compliqué sur terre, le jeu de go, pas de robots spécialisés faisant des choses fantastiques comme courir sur un parcours d’obstacle complexe.
L’avenir des robots est incertain. Un jour, ils pourraient bien avoir une conscience propre et devenir des citoyens égaux à vous et moi. Ou encore s’atteler à instaurer la paix dans le monde grâce à leur logique et à leur incorruptibilité. Peut-être que, plus simplement, ils pourront nous rendre la vie plus agréable en étant notre ami toujours « en ligne », joignable jour et nuit. Les applications sont infinies. Pour le moment, et dans un avenir qu’on peut encore anticiper, nous avons besoin d’esprits et de cerveaux humains capables de programmer ces robots pour déterminer leur façon de « penser » et leurs tâches à accomplir.
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