Conseils pour la création de contenus vidéos, Partie 2

Dans la deuxième partie de notre série sur la création de contenus vidéos, nous allons examiner la préproduction de la création de contenu, principalement la formulation d’idées, le storyboard et les aspects narratifs de la création de contenus.

Commençons par la question suivante : Quel type de contenu vidéo votre enfant souhaite-t-il créer ? Le sait-il déjà ou veut-il juste faire quelque chose sans idée précise pour commencer à filmer ? Il y a quelques questions clés que vous pouvez lui poser. Quel type de contenu veut-il créer ?

Ce qui nous amène à la question du genre. Le genre désigne les différents domaines qui intéressent des publics précis. Il existe également des canaux « hors circuit ». Par exemple, certains contenus YouTube sont particulièrement créatifs. Cependant, nous n’encourageons pas votre enfant à créer une chaîne publique sur YouTube, à moins qu’il soit dans le milieu ou la fin de l’adolescence. Nous utilisons simplement YouTube comme un exemple de ce qui fait le succès d’un contenu vidéo. Cela dit, les enfants plus jeunes peuvent toujours créer des chaînes YouTube privées auxquelles seules certaines personnes (comme les amis et les membres de la famille) ont accès.

Une chaîne d’enfant est particulièrement populaire : Ryan’s World. Jetez-y un œil. Elle est géniale. Il a peu de moyens de production, mais beaucoup d’idées.

On peut aussi trouver 1,000,000,000,000,000,000 de vidéos de chats faisant des choses folles. Environ. Il n’y a pas de limite quand il s’agit de développer un concept de contenu vidéo ou de série de vidéos. Mais commençons par les bases.

Comment choisir un genre et développer des idées de contenu ?

Aidez votre enfant, personne ne le connaît mieux que vous ! Donc, vous pouvez le motiver. Il s’intéresse à la mode ? Connaissez-vous les dernières marques et les meilleurs stylistes du monde ? Il pourrait faire du contenu vidéo basé sur ce qu’on voit actuellement dans les vitrines parisiennes. S’il est plus jeune, il peut donner son avis sur la dernière série d’articles pour les enfants. Cela pourrait inclure des baskets, comme celles de Nike, qui sont destinées à différents marchés.

Peut-être que votre enfant est un passionné de jeux vidéo et qu’il veut partager ses expériences avec d’autres. Il peut facilement enregistrer à l’écran certaines parties des jeux qu’il veut mettre en évidence et les incorporer dans la chronique qu’il envisage de faire.

Peut-être que c’est un jeune cuisinier en herbe qui aide ses parents à confectionner des biscuits pour des occasions spéciales (comme BOW girls ou Charly’s Crafty Kitchen). Et ils ont d’innombrables conseils pour les jeunes qui cherchent à élaborer leur propre recette de biscuit ! Grâce à des techniques de tournage simples et des astuces de montage (que nous examinerons plus en détail dans la Partie 3), les jeunes chefs peuvent démontrer leur capacité à préparer de délicieux mets.

Ou peut-être que votre enfant préfère les films (adaptés à son âge). Sur des plateformes comme YouTube, il est très courant de prendre des extraits d’une série ou d’un film et de les commenter. Ceci n’est pas considéré comme une violation des droits d’auteur et les chroniqueurs professionnels le font tout le temps. Votre enfant peut donc en inclure dans son contenu.

Enfin, le genre du documentaire/du contenu pédagogique est populaire, lui aussi. Des chaînes plébiscitées comme Eons emmènent les téléspectateurs dans des voyages sur des centaines de milliers d’années, voire des millions, posant des questions comme « Quel était l’ancêtre commun des chiens et des loups ? » et « Quelle fut la cause de la dernière ère glaciaire ? ». Certaines de ces vidéos examinent ce qui va se passer d’ici des milliards d’années quand notre galaxie, la Voie lactée, entrera en collision avec la galaxie géante Andromède. (Spoiler : ne pas être là pour le voir n’est pas un mal.)

Si votre enfant est un scientifique en herbe, alors il peut créer sa propre chaîne ou vidéo qui pose une question intéressante et l’explore en profondeur. Cela pourrait s’avérer passionnant, car il pourrait très bien apprendre aux membres adultes de son entourage des choses qu’ils ignoraient complètement, comme ce qui se passe exactement dans un trou noir ! (Des faits fascinants ! Mais les trous noirs étant ce qu’ils sont, il est préférable de les observer depuis une distance confortable en raison des forces gravitationnelles intenses).

Comment planifier un contenu vidéo et ses aspects narratifs ?

La première étape est simplement d’avoir un script. C’est peut-être aussi la seule étape dont votre enfant a vraiment besoin, bien qu’un storyboard puisse être particulièrement utile. Un script est une sorte de guide pour filmer un contenu. C’est le plan. On doit toujours avoir un plan.

Rédiger des scénarios peut devenir complexe, nous allons donc simplifier ce processus autant que possible. Il consiste en deux éléments essentiels : i) les dialogues et ii) les descriptions. Le dialogue sera tout ce qui sera dit pour la partie audio de la vidéo. Dans le cas d’un contenu de critique (de jeu ou de film), le dialogue sera par exemple les commentaires sur le sujet choisi. Presque tous les contenus comportent au moins une sorte de dialogue. Il peut s’agir des acteurs qui jouent un rôle ou d’un narrateur qui raconte l’histoire (l’histoire désignant ici une « chronique » ou les « actualités sur les jeux à venir »).

Ensuite, il y a les descriptions. Elles décrivent ce que l’on voit et à quel moment. Les descriptions d’un script incluent ainsi l’environnement dans lequel le contenu est tourné (par exemple, la cuisine s’il s’agit d’une vidéo culinaire). Si un fond vert est utilisé, la description indiquerait ce que nous voyons de l’animateur ou de l’animatrice de la vidéo. Ou si la vidéo ne montre aucune personne. La description indique aussi les images ou vidéos d’archive qui peuvent être reprises pour son propre contenu (ce type d’image et de vidéo a été mentionné dans la Partie 1 de cette série, ainsi que deux sites de téléchargement gratuit.)

Voici un exemple de description de script :

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TITRE : SUR LA TRACE DES DINOSAURES D’ARON, PARTIE I

Scène 1 :

Ouverture en montrant des images de dinosaures exposés dans un musée.

Voix off masculine (moi !) : Les dinosaures nous fascinent depuis des siècles après leur découverte en 1677, lorsque Robert Plot trouva le premier os de dinosaure.

Coupe sur : une image d’un groupe de chercheurs de fossiles en 1712, dépoussiérant les fossiles dans de la roche.

Voix off masculine : Cela a poussé nombreux aventuriers et chercheurs de fossiles amateurs à tenter de faire la prochaine grande découverte. Aujourd’hui, nous partons pour un voyage qui nous emmène sur… la trace des dinosaures !

Séquence du titre : La trace des dinosaures d’Aaron, partie I

Scène 2 :

Vidéo d’archive d’un gros œuf (un œuf d’alligator, mais dont l’apparence est assez proche de celle recherchée)

Voix off masculine : Dès le moment où les œufs sont pondus, les jeunes dinosaures sont vulnérables… Mais il s’avéra que le plus grand danger pour les dinosaures ne fut pas leurs congénères. Ce fut une force extraterrestre, au premier sens du terme…

Plan serré de cinq secondes sur un petit trou creusé pour ressembler à un cratère avec de petits cailloux représentant des morceaux de l’« astéroïde »…

Voix off masculine : L’ère des dinosaures prit fin avec la chute d’un astéroïde qui a heurté la Terre…

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À la lumière de cet exemple, expliquons ce processus

Comme vous pouvez le voir, le script indique les étapes de création et de fabrication du contenu. Parfois, ce contenu est une séquence d’archive ajoutée au moment du montage (nous vous en dirons plus dans la Partie 4) ou le contenu effectivement tourné par votre enfant en utilisant la caméra de son (votre) smartphone (la Partie 3 sera consacrée à cet aspect).

Le script fournit également des indications sur tout ce qui peut être entendu dans la vidéo. Et l’introduction ? Vous devez avoir de bonnes introductions et conclusions dans vos contenus. La plupart des logiciels de montage fournissent les leurs, mais pourquoi ne pas faire en sorte que votre enfant apprenne à concevoir les siens grâce à un cours d’animation comme celui-ci, par exemple ?

Dans tous les cas, l’écriture d’un script permet la mise en place de l’histoire. Comme vous pouvez le voir, notre script de base fournit un flux linéaire d’événements pour les plans (et le montage) de l’histoire. Pour se faciliter encore plus la vie, on peut décomposer les étapes à travers une autre technique permettant de visualiser les prises de vue.

Le storyboard pour des contenus captivants

Si votre enfant peut s’en tenir au script pour les projets simples, le storyboard est le niveau au-dessus. Pour résumer, le storyboard est comme une bande dessinée du tournage. Peu importe si votre enfant n’est pas très doué pour le dessin. Même des croquis basiques sur des feuilles format A4 suffiront, chacune représentant un plan d’une scène. De plus, il n’y a pas à en faire beaucoup.

Cependant, votre objectif est de capturer selon différentes perspectives la façon dont le contenu apparaîtra à l’écran. Est-ce un gros plan à un angle de 90 degrés sur un œuf d’alligator ? S’agit-il d’une esquisse de biscuits en vue plongeante qui apparaît dans la scène 3 du Cookie’s Cookie Baking Show ? Un plan ultra-large d’un magasin de vêtements pour enfants qui met en valeur tout ce qu’on peut acheter dans le magasin le plus haut de gamme de la ville ? Cela dépend de la vision de votre enfant et de comment il visualise le contenu final.

Ce qui est tout l’intérêt du storyboard. Cela l’aide à concrétiser ce qu’il imagine. Par conséquent, il s’agit d’une partie importante du processus.

Une fois qu’il aura défini comment combiner les plans et les images d’archive ainsi que leur intégration dans l’histoire qu’il veut raconter, il est prêt à tourner.

Ne manquez pas la prochaine étape !

Maintenant qu’on a notre guide, on est prêts à commencer. C’est là qu’on met les mains dans le cambouis. Toutefois, ce moment est aussi très gratifiant, surtout quand on arrive parfaitement à filmer des scènes et des séquences. Mais cela attendra la prochaine fois. D’ici là, votre enfant peut se concentrer sur l’histoire du contenu qu’il souhaite partager. Puis lui donner vie lentement en écrivant le script et en dessinant le storyboard.

Le voici prêt, la tête pleine d’idées, à produire sa vidéo de la manière la plus organisée possible. Donnant ainsi vie à ses rêves, des brouillons sur papier à… l’écran !

Il peut également suivre un cours adapté qui lui enseigne tout ce qu’il doit savoir pour devenir créateur de contenus vidéo, avec Tekkie Uni, l’école en ligne et en direct qui valorise avant tout l’originalité de l’approche individuelle et la créativité.

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